L’histoire de la Super Nintendo

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La Super Nintendo en quelques chiffres

La super Nintendo c’est un peu moins de 50 millions de consoles vendues dans le monde dont 10 millions en Europe. Son jeu le plus vendu est Super Mario World avec 21 millions de cartouches écoulées. Quatrième génération de Nintendo initiée au Japon le 21 Novembre 1990 et terminée le 25 Septembre 2003.

 

 

La Genèse

En 1983 sort au Japon la Family Computer (ファミリーコンピュータ). Surprise parmit les compagnie de jeux vidéo, la console remporte un énorme succès, en parti grâce à son prix abordable, d’autant plus que le krash du jeux vidéo en 1983 avait laissé penser que l’industrie du jeux vidéo n’allait pas plus loin. Réussite oblige, Nintendo décide d’exporter la console aux États-Unis en 1985, sous le nom de Nintendo Entertainment System, ou la NES pour les intimes.
SEGA décide de sortir la console Master System dans le but de contrer le succès de la NES, sans réussir. Mais bien décidé à ne pas se laisser faire, SEGA, déjà imposant dans les salles d’arcade, décide d’adapter l’hardware des bornes sur console de salon. C’est ainsi que sort le 29 Octobre 1988 au Japon, la Mega Drive.
Offrant des graphismes et sons améliorés, des performances bien plus élevées, les ventes de la NES baisse mais n’inquiète pas Nintendo, ou du moins fait tout pour ne pas inquiéter la presse, occupé sur le développement de la Game Boy. Mais Nintendo comprend que si aucune console “quatrième génération” ne sort, la firme risque d’avoir quelques soucis à ce faire.

 

 

Le lancement

Et c’est Uemura Masayuki, designer de la NES qui s’y colle. En un an, la Super Nintendo est pensée et réalisée. Annoncée comme console puissante, notamment grâce à sa résolution en 256 x 224 avec 256 couleurs, du son stéréo sur 8 canaux et la possibilité de manipuler l’image (zoom, mode 7, etc.). Mais voila, son processeur n’est qu’un 16-bits 65c816, le même que l’Apple II GS qui est deux fois moins puissant que celui de la Mega Drive. Détails important puisque à cette époque, le processeur était déjà un détail important sur les ventes. Mais cela n’empêche pas que, le 21 novembre 1990, jour de la commercialisation de la Super Nintendo au Japon, les 300 000 exemplaires de la console se vendent en quelques heures. Impact tellement important que le gouvernement japonais impose le week-end comme date de sortie des nouvelles consoles et de renflouer les magasins en console la nuit uniquement, afin d’éviter les vols.
Ni son prix de départ élevé de 25,000 yen soit 1380 francs (d’après l’Insee, en 2014 le prix représenterait 311€), ni le fait que la console soit vendue sans jeux n’empêche un tel succès.

Super Famicom et Super Nintendo USA

 

 

Success Story

Le jour de sa sortie, 2 jeux seulement sont disponible : Super Mario World et F-ZERO. Mais il faut dire que Nintendo a su s’entourer à l’époque de la NES. Capcom, Konami, Tecmo, Square, Koei et Enix, des exclusivités Nintendo à ce moment. Tout de même loin des attentes commerciales prévues sur les semaines qui suivent sa sortie, c’est Capcom et son Street Fighter II qui ouvre le bal en juin 1992 et qui explose littéralement les ventes. La console est de plus en plus maitrisé par les développeurs tiers, on voit ainsi donc sortir des jeux tel que Donkey Kong Country (24 novembre 1994), véritable claque graphique, Star Fox et sa puce Super FX offrant de la 3D, Super Metroid, Legend of Zelda: A link to the Past, etc.

 

La Super Nintendo devient maitresse du marché des consoles, même si les médias de l’époque aimaient parler de guerres des consoles, les chiffres parlaient suffisamment.

 

 

Changements nécessaires

Jusqu’à tard, Nintendo imposait une stratégie commerciale dure : Nintendo maintient un contrôle exclusif sur les titres sortis sur son système ; la compagnie doit approuver chaque jeu; chaque développeur tiers ne peut seulement sortir que cinq jeux par an, ces jeux ne peuvent pas sortir sur d’autres consoles avant deux ans, et Nintendo est le fabricant et le fournisseur exclusif des cartouches. Mais la concurrence et la demande oblige Nintendo à revoir ses méthode.
C’est Acclaim qui commence sur SEGA avec son Mortal Kombat. Violent, le jeu vise clairement un publique plus adulte. Sorti également sur Super Nintendo, le jeu se voit censuré ce qui résulte à des ventes bien moins haute que sur Mega Drive. Coup de chance pour Nintendo, la violence de Mortal Kombat donne naissance à l’Interactive Digital Software Association, classement des jeux par catégories et tranche d’age. De ce fait, Nintendo n’a plus besoin de censurer ses jeux, et c’est ainsi que Mortal Kombat II sort tel quel sur Super Nintendo avec des ventes meilleures que sur Mega Drive.

Mortal Kombat II non censuré

 

 

Du CD-ROM pour la Super Nintendo

L’envie de créer un nouveau support de stockage remonte en 1985 afin de faire face à la durabilité médiocre des Disk System de la NES ainsi que de la facilité à les copier. C’est vers Kutaragi Ken que Nintendo se tourne. Sony approuve la collaboration en 1988. En 1991, le SNES-CD était sur le point d’être annoncé aux CES (Consumer Eletronics Show, équivalent de l’E3 à l’époque) du mois de juin. Cependant, quand le président de Nintendo Hiroshi Yamauchi a lu le contrat original de 1988 entre Sony et Nintendo, il a réalisé que l’accord passé accordait à Sony la possession de tous jeux sur le format SNES-CD. Hiroshi Yamauchi envoie Nintendo Of America négocier un partenariat plus favorable avec Philips. Considérant le contrat avec Sony totalement inacceptable, il annule tous les plans de l’association entre Sony et Nintendo pour le SNES-CD. Le CES suivant, le directeur de la filiale américaine de Nintendo Howard Lincoln est monté sur la scène et révéla qu’ils étaient maintenant en partenariat avec Philips, et qu’il était prévu que tout le travail commun entre Nintendo et Sony allait être abandonné.

Philips CD-i

 

 

L’équilibre dans la force

SONY décide de lancer sa propose console avec le travail effectué mais Nintendo poursuit la firme pour rupture de contrat devant la cour fédérale des États-Unis, et tenta d’obtenir une interdiction de commercialisation de la Play Station, projet de Sony, avec comme argumentation que Nintendo possédait les droits du nom. Le juge fédéral a finalement refusé l’interdiction. Nintendo continu son partenariat avec Philips mais au final, le projet SNES-CD sera sabordé. L’accord autorisera Philips à utiliser quelques licences Nintendo, mais le tout sera voué à l’échec.
Et c’est en 1994 que Ken Kutaragi finalise et commercialise la Playstation.

 

 

Conclusion

Bien que les ventes de Donkey Kong Country alors sorti après la Playstation, ont prouvé que la Super Nintendo en avait encore dans le ventre, les ventes s’essoufflent. En Octobre 1997, une nouvelle Super Nintendo voit le jour, la Super Famicom Jr., plus abordable, plus petite, et quelques jeux continuent de sortir de manière sporadique pendant quelques temps.

La production de Super Nintendo s’arrête le 30 novembre 1999 aux États-Unis, le 25 novembre 2000 en Europe et le 25 septembre 2003 au Japon. Le dernier jeu sorti sur la console est Metal Slader Glory Director’s Cut le 29 novembre 2000, un visual Novel par HAL Laboratory.

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