The Great Waldoe Search

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Genre: Puzzle
Développeur: Radiance Software
Éditeur: THQ
Date de sortie: 1995
Nombre de joueurs: 1

Test de The great Waldoe Search sur Super Nintendo

 

THQ société éditrice, notamment, des jeux à licence WWE ne doit pas seulement sa faillite à la tablette UDraw ou à la crise mais surtout à une succession de mauvais choix. Et peut-être que l’un de ces premiers fut The Great Waldo Search sur Super Nintendo.
« Où est Charlie? », créé par l’anglais Martin Handford en 1987, est une série de livre pour enfant regroupant un certain nombre de planches illustrées où le but est de retrouver Charlie, jeune homme prépubère à lunettes.
Ayant eu un certain succès fin des années 80 et au début des années 90, il n’en fallu pas plus à THQ pour flairer le filon et acquérir la licence.

 

Mais où est donc Charlie ?

Après un très moyen « Where’s Waldo » sur Nes développé par un certain Bethesda… L’éditeur confie à Radiance Software le « soin » d’adapter ce deuxième épisode sur notre belle Super Nes… enfin pas vraiment, le jeu n’étant sorti qu’aux States et au Japon.
Avant même le lancement du jeu, je me suis dit, c’est clairement un jeu pour enfant où le principe du gameplay est simple, difficile de foirer une telle adaptation…
En arrivant sur l’écran Titre, plusieurs Charlie plutôt bien dessinés, je reste confiant et appuie sur le bouton Start ! Je ne le sais pas encore, mais je suis déjà m… euh non, mais je viens en fait d’apercevoir les trois plus beaux screens du jeu.

Les responsables fiers de leur couleur et un bel écran d’accueil confirmant la bonne réception du chèque par Nintendo

Cette dernière impulsion, me renvoyant sur un BlancheBarbe accueillant, m’éructant son plus beau digit: « where’s waldo ». Les ambitions de THQ me sont clairement énoncées: se foutre clairement de la gueule du « Fan player » et s’en mettre plein les poches, à moindre coût, facilement…
Bref passons, BlancheBarbe me propose trois modes de jeu : Normal, Expert et un…une image de Charlie ! Je choisis Normal, me gratifiant toujours d’un profond et classieux « where’s Waldo », cette vieille canaille me laisse le choix entre 4 stages.

Le stagiaire en charge du menu, incapable de réaliser sous Paint une boule de cristal sphérique et linéaire

Comme prévu, le gameplay du jeu est simple, pour chaque stage, il faut retrouver Charlie et un parchemin égaré dans un temps donné. Il y a même quelques éléments bonus à récupérer comme les réveils caractéristiques du gain de temps, le chien Ouaf nous parachutant dans un niveau secret et des briques de points… Des points ? Oui, The Great Waldo Search est un jeu à scoring !
Ça serait presque un sans-faute pour Radiance si on omettait quelques problèmes…

 

Radiance Software, un indice ?

L’ensemble des panoramas proposés, les quatre stages principaux et le stage final, sont Dégueulasses, la réalisation est catastrophique, faisant honte à l’âge d’or de la 2d ainsi qu’au sympathique livre-énigme.

Le déplacement du curseur, ne se jouant qu’à la manette, est lourd. On dirige une icône en forme de loupe, avec une hitbox rectangulaire permettant de scruter une image défilant horizontalement, nous rappelant les prémices du scrolling… Ce va et vient pixelisé provoque irrémédiablement la nausée (n’allez pas chercher d’effet de transparence, de zoom ou de rotation, il n’y en a pas). Ce n’est pas seulement une image fixe se baladant de droite à gauche, il y a quelques animations qui ponctuent tout de même le jeu. Malheureusement elles se résument par un ou deux soldats s’astiquant le manche…

Le bonus stage est une courte fumisterie, codé avec moins de ligne que ce paragraphe. Il nous oblige à diriger Ouaf le chien sur un tapis volant où le but est de « dropper » un maximum d’os pour glaner encore des points… J’aurai presque été tenté de qualifier cette phase de shoot si il n’y avait eu serait ce qu’un ennemi ou un obstacle mais rien si ce n’est une ligne de « nonoss ». Cette composante du gameplay n’a aucun intérêt.
Le truc le plus scandaleux avec ce stage bonus est son invariance. Si vous êtes téméraire au point de lancer la rom, il y a de grande chance pour que votre premier «environnement» choisi soit le Moyen-orient… mais même en optant pour un autre level, vous aurez toujours Ouaf le voleur de tapis parcourant les milles et une nuit! Ne cadrant absolument plus avec le thème du niveau sélectionné. Pathétique !
Il est tout de même « bon » à noter qu’une différence est présente entre le mode normal et expert, lol, à savoir que ce dernier est un chouya moins linéaire…

Et Paf le chien… Ah si seulement !

Pour rebondir sur les quelques différences entre les deux modes, le dernier nous propose quelques recherches bonus supplémentaires faussement aléatoires, toujours dans l’optique de faire du point. Elles sont débloquées par le ramassage de « réveil », freezant momentanément l’écran où BlancheBarbe nous demande par exemple de rechercher le classique « homme à 3 jambes » ou « casque jaune ».

Passionnant !

 

 

THQ l’avait simplement caché dans la poubelle !

Pour en terminer avec ces quelques « menus » défauts, le scoring qui aurait pu « sauver » le jeu est biaisé par le placement hasardeux de Charlie et de ses drôles de parchemins. Si vous avez de la chance, ils apparaitront bien voyants au premier plan sinon à l’arrière bien cachés, le décompte du temps étant le cœur du nombre final de points…
Il y aurait encore deux ou trois petites choses à dire sur ce jeu. Vous parlez des différents stages où le dernier est le fameux paysage plein de Charlie qui est d’ailleurs le mystérieux troisième mode évoqué plus haut, des bruitages insignifiants et de la musique presque audible ou encore de la technologie vocale employée pour rendre la voix de BlancheBarbe si sensuelle. Mais non, je pense avoir suffisamment gâché mon temps sur ce test, bien plus que les 5 minutes nécessaires pour le terminer.

 

 

Quelques informations supplémentaires !

Les responsables ?

Radiance Software est un studio américain rattaché à THQ ayant notamment réalisé André Agassi Tenis sur Super Nintendo.
The Great Waldo Search, outre une erreur vidéo-ludique, est probablement une simple commande éditeur ou un élément de
négociation pour la production d’un autre jeu dans les cartons.

Les 6 coupables dénoncés graphistes en crédits de fin ! Et les bulles aguichantes nous promettaient
des animations très excitantes ainsi que la possibilité de jouer avec sa Milf … pff … MENSONGES !!

 

 

Les ajouts qui auraient pu sauver le jeu?

Refaire le jeu de A à Z et ne pas le vendre en l’état
Intégrer Mr Handford comme consultant designer
Ajouter le support de la souris aurait été un léger plus… Voir même celui du Super Scope, flinguer un blanc à lunette en plein Bagdad, au lendemain de la guerre du Golfe, aurait ouvert les portes du marché console oriental à THQ

La version originale, un design inadaptable sur Snes ? En voici l’adaptation sur la console

Lorsque j’ai démarré la rom Megadrive, j’ai eu un doute sur la configuration de mes émulateurs Snes, mais non, le menu intégré dans la boule de cristal profite ici d’un « bel » effet de fumée, le jeu est un peu plus agréable à l’oeil que sur sa consœur et l’ambiance sonore est renforcée par des voix digitalisées nous mettant au défi, absentes de la version Snes. Le jeu se termine toujours aussi rapidement (3 minutes top chrono) mais a le culot cette fois ci de nous gratifier d’un « Maintenant essaie un autre challenge », bien entendu, il n’y en pas. Au niveau du cynisme, THQ frôle, ici, l’excellence !
Le constat est sans appel, la version Megadrive s’en sort mieux et gagne ce combat, là où le joueur le perd définitivement…

 

16%
Nul

The Great Waldoe Search

The Great Waldo Search est le stéréotype même du jeu smartphone, avant l’heure, où le « seal of quality » Nintendo a dû être l’investissement le plus important. Là où il aurait été intéressant d’avoir comme consultant Martin Handford, Thief High Quality a choisi d’user de l’éternel conflit parent/enfant sur l’utilité du jeu vidéo, en nous proposant non pas, un soft dit ludique et intelligent, mais une belle chiure graphique avec une durée de vie honteuse! Une probable année fiscale 92 difficile (pour leur laisser le bénéfice du doute) ne justifie en rien cette merde, THQ nous rote à la gueule « Where’s Waldo », ne respectant en rien l’oeuvre originelle, la Super Nintendo et le joueur ! Lamentable !

  • Graphisme
  • Musique/son
  • Jouabilité
  • Scénario
  • Durée de vie

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