Final Fantasy V

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Genre: RPG
Développeur: Squaresoft
Éditeur: Squaresoft
Date de sortie: 1992
Nombre de joueurs: 1

Final Fantasy V, n’est initialement sortit qu’au Japon, sa traduction aux US n’aura vu le jour que lors de sa release sur Playstation. Nous allons donc traiter la version Super Famicom, qui est en fait strictement identique à la version PSX (avec les chargements et les cinématiques pourraves en moins). Malheureusement souvent critiqué, il est considéré comme un Final Fantasy moyen de part la critique des joueurs en général. Évidement, ma critique n’a pas pour but de convaincre les non fanatiques de cette version, mais ce qui est sur, c’est qu’il s’agit probablement du FF le plus sous-estimé de la saga.

 

Une histoire un peu trop basique

Il est vrai que comparé aux storylines de Final Fantasy IV et Final Fantasy VI (II et III au Japon), l’histoire de FFV est moins intéressante et moins prenante, on ressentira parfois du mal à s’immerger aussi facilement qu’avec ses confrères. D’ailleurs, l’une des choses vraiment importante qui a été un peu négligée : le charisme des protagonistes. Certains d’entre eux manquent vraiment d’expression et de prestance, si bien qu’on les oublient parfois. Il ne s’agit clairement pas ‘et de loin’ de la meilleure tentative de Square concernant le scénario, mais il y réside un savant mélange d’humour tout au long de votre quête qui rehausse l’intérêt de ce dernier.
La scène d’introduction montrera le Roi de Tycoon sur le départ pour le Temple du Vent à dos de dragon. Sa fille, Leena l’observe et note une certaine inquiétude dans le visage de son paternel. Peu après, un météore frappe le sol à la périphérie du Royaume, là ou l’histoire débutera.
Le monde retrouve de nouveau menacé (surprise, surprise…) et vous devez évidement empêcher ce désastre d’arriver. Avec le Cristal du Vent d’hors et déjà détruit, le vent se meurt lentement et les bateaux ne peuvent plus naviguer. Votre héros portera le nom de Butz (Éviter de donner ce genre de prénom à vos enfants, cela ne facilitera pas leur vie sociale) et sera accompagné de Faris, Lenna et Galuf pour protéger les 3 derniers cristaux élémentaires restants de la destruction. Si ils venaient à être détruits, alors la terre périra lentement. En outre, le père de Lenna a disparu, il est donc évident que sa santé prime avant tout. Qui est derrière tout cela? D’où provient une telle puissance? … Continuons.
Il est vrai qu’au premier coup d’oeil l’histoire de se FF semble terriblement ce rapprocher de celle de FF1, et c’est le cas. Vos personnages de bases n’ont malheureusement pas un background aussi fourni que ceux de FF 4 ou FF 6, et à vrai dire ils ne s’étofferont pas tant que cela avec le temps. Il semblerait que Square était un peu à court d’idées lors du développement du jeu, mais paradoxalement il s’agit tout de même d’un bon FF qui vous réservera son lot de surprises.

 

C’est quoi ton job?……..Voleur pourquoi ?!

Comme la plupart des jeux de la série, vous deviendrez de plus en plus fort en faisant du level-up. Il va d’ailleurs falloir que cette idée devienne votre credo pour avancer convenablement dans l’intrigue à base de combats en tour par tour. Après chaque combat, vous gagnerez un certain montant de points d’expériences qui, cumulés, amélioreront considérablement vos paramètres tels les PV et la Force. Le système de leveling est standard aux autres FF, et le procédé de gain d’expérience est présent dans la majorité des opus de la saga. Si vous êtes fan de la série, ou si vous avez exceptionnellement fini un FF, vous devriez rapidement comprendre son fonctionnement.
On peut ajouter ,en plus des points d’expériences, ce que l’on appel les “points de capacités”. Ces points, tout comme l’expérience, sont additionnés pour gagner de meilleures habilités. Ces capacités font parties d’un système dit de “jobs”. Dans le passé et dans quelques autres jeux venus après, le “job” faisait partit intégrante du personnage dont vous disposiez et était non modifiable. Parfois, vous deviez parcourir certaines étapes pour obtenir ce “job” et faire avec jusqu’à la fin du jeu (ex: Cecil devenant Paladin).
Ce n’est pas le cas ici, une bénédiction qu’est ce système, vous pouvez désormais changer de jobs quand ça vous chante en accédant simplement au menu. Chaque personnage peut réaliser n’importe quel job ( incluant Chevalier, Mage Bleu, Mage Noir, Mage Blanc, Moine, Voleur et bien d’autres…) et apprendre n’importe quelle magie, technique ou attaque associée à ce job. Grâce à cet astucieux système, vous ne serez jamais désavantagé dans un champ de bataille, mais vous devrez travailler dur pour apprendre les capacités liées à ce job. De plus, certaines capacités que vous aurez apprises grâce à votre expérience peuvent être utilisées en dehors des combats, comme l’habilité du voleur qui permet de voir les passages secrets.
Une autre qualité digne d’éloges est la fonction supplémentaire de personnaliser vos jobs selon votre bon vouloir, par exemple : au lieu d’être un simple Moine, vous pouvez devenir un Magicien Noir pendant une courte période et apprendre la Magie noire. Une fois que vous avez obtenu une capacité, vous pouvez commuter le job de ce personnage en Moine et voila! Vous êtes un hybride entre Moine/Magicien Noir avec des attaques physiques puissantes et de la magie! Les choses ne s’arrêtent pas là, vous pouvez continuer à mélanger vos jobs et vos capacités au point de devenir une bête de combat. Boco, le compagnon Chocobo de Butz offre un tutoriel vous expliquant clairement l’utilité et le fonctionnement de vos jobs, tachez de bien vous en servir.
Les combats restent quand à eux similaires aux opus précédents, avec les menus de “Combat” et “Objet” qui constitueront vos deux options principales. les deux options restantes concernent les attaques magiques ou d’autre commandes exclusives aux jobs. Les ennemis semblent en général plus forts qu’auparavant, ce qui vous forcera à faire pas mal de level-up ainsi qu’a perfectionner vos jobs. Ne considérez pas cela comme du temps perdu, puisque tout cela sera bien utile vers la fin du jeu. Les combats sont très rapides dans leur déroulement car les animations sont souvent simples, et c’est finalement une bonne chose.
Les objets et armes doivent toujours s’acheter dans des villes, aussi bien que les auberges servent à passer la nuit et à remplir au maximum vos PV et PM. Les vieux shnocks rondouillards qui se trouvent être vos conseillers sont de retours et vous les trouverez dans les “Maisons des Débutants”. Dans ces maisons vous pouvez apprendre tout ce que vous devez savoir du jeu, les PV, le leveling et même les capacités. Bien sûr, si vous n’avez pas besoin de leur aide alors vous pouvez juste les piller de leurs coffres à trésors et vous en aller.

 

Mr Amano, Mr Sakaguchi : Domo Arigato…

Ceux qui furent impressionnés par les graphismes de FF3/6 risqueront d’être déçu ici. Les graphismes NE SONT PAS MAUVAIS et sont bien meilleurs que celles de FF IV, mais ils demeurent bien pauvres comparés à plusieurs jeux qui étaient sortis même avant. Les Sprites sont petits et on a l’impression que chaque protagoniste possède de très larges épaules. En réalité, ceci était souvent le cas dans les premiers FF mais il faut dire que c’est d’autant plus visible dans cet opus. De plus, les personnages joliment agrandis pendant les batailles m’interrogent vraiment sur le fait que les programmeurs n’ont pas fait l’effort supplémentaire de les rendre juste un peu plus expressifs sur la carte ou dans des villes. C’est un défaut mineur et peut être le seul à ce niveau. Les paysages quasi-identiques à ceux dans FFII/IV dans leur style tant coloré que le design à proprement parlé. Il y a quelques effets en Mode 7 agréables ici et là, comme par exemple l’arrière plan de la forêt qui se déplace selon vos mouvements à travers les cimes.
Les paysages sont tout de même bien plus détaillés que chez son aîné (FF IV) et les villes sont bien variées. Un des points vraiment bien retranscrit graphiquement parlant concerne les expressions des visages de nos persos, souvent bourrés d’humours. Par exemple: s’ils sont choqués ou étonnés, alors leurs yeux seront exorbités et il bondiront en arrière, s’ils sont heureux, leurs visages rayonneront de bonheur et leurs bouches s’ouvriront façon “Tex Avery”.
Malgré le fait que vous ayez probablement vu plus joli sur Snes, les graphismes du jeu s’avèrent être au final correctes car nous avons vu bien pire sur la même machine.
Musicalement, évidement c’est Uematsu qui s’y colle, par conséquent attendez vous à du grandiose dans la franche lignée du mythique FF IV. La musique est agréable à écouter, et très diversifiée dans les instruments utilisés, ce qui casse une éventuelle monotonie acoustique. Les compositions des combats aléatoires et la musique des Boss ont cet effet particulier de vous donner la “niak” pour détruire n’importe quel ennemi sur votre passage… le pari est donc réussi.
Les thèmes des maps et des villes sont clairement distinguables et les deux sont vraiment appropriés à l’ambiance dans laquelle elles souhaitent vous plonger. Même si certains airs ne sont pas véritablement ma tasse de thé, les musiques du jeu constituent bel et bien un pilier du soft. Les bruitages manquent de pêche, mais c’était un peu le cas de tous les jeux de l’époque. Lors d’une attaque, le son émis est en général bien accordé avec l’arme ou la magie utilisée. Notons d’autres points positifs, comme les sons retranscrits lorsque votre personnage marche à travers certains terrains, ou même le bruitage que l’on entend lors du défilement du texte des phases de dialogues (OUI! le son d’un défilement de texte PEUX être superbe ^^). Pour résumé, disons que même si les bruitages sont peu nombreux, ils sont convenablement utilisés.

 

Value et Replay Value

Une fois le jeu bouclé, y revenir une seconde fois ne traversera pas immédiatement votre esprit. Ce n’est pas un épisode qui vous rappellera qu’il est inoubliable une fois achevé, vous amadouant de ses yeux doux prenant la poussière au fond de votre placard. Si vous y revenez un jour, chose que vous ferez nécessairement tôt ou tard, cela sera très certainement pour exploiter de nouveau le fantastique système de jobs. Cependant si cela n’est pas un argument suffisant, y rejouer pour le jeu en lui même reste tout à fait possible. Au final il reste un jeu très agréable, si vous le terminez une fois au moins, vous pourriez y revenir prendre une nouvelle ration. Disons qu’il s’agira vraiment du “tout” ou “rien”.

 

80%
Bon jeu

Final Fantasy V

Je pense vraiment que ce jeu a été sous-estimé, mais je peux aussi comprendre pourquoi. Final Fantasy V n'est pas un des meilleurs titres de Square, mais il vaut son pesant de cacahuètes. Si vous aimez la série alors vous devriez véritablement faire ce jeu, sinon au moins l'essayer pour satisfaire votre curiosité. Disons simplement que ce jeu est amusant malgré l'histoire en deçà de ce que l'on aurait pu attendre et les personnages quelque peu mornes. Tel un diamant brute, beaucoup d'imperfections dans cet opus entachent la forme, mais le fond lui reste excellent finalement.

  • Graphisme
  • Musique/son
  • Jouabilité
  • Scénario
  • Durée de vie

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