Gradius III

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Genre: Shoot em Up
Développeur: Konami
Éditeur: Konami
Date de sortie: 1990
Nombre de joueurs: 1

 

J’ai ici entre mes mains la version console de Gradius III. Comme Gradius II en son temps (qui est sorti sur nes en 1986 ou 87) ce jeu n’est pas sorti sur le Vieux Continent. Mis en vente (21.12.90) un peu après le lancement de la Super Famicom au Japon puis en été 1991 au Usa, Gradius III peut prétendre au statut du premier shoot them up de la console (la snes). Ce premier et dernier épisode de Gradius sur snes fut mal reçu par les critiques qui lui trouvaient beaucoup de défauts… En effet la série a peu évolué depuis ces débuts en salle d’arcade en 1985: barre d’option. Mais, le volcan cracheur de pierre, la tradition Gradius est respectée même dans la conception des niveaux. Mais même si le jeu est sorti il y a 18 ans il garde une saveur unique: celle d’un shoot’them up à l’ancienne avec une difficulté monstrueuse et l’obligation de finir le jeu d’une seule traite.

Mais bon trêve de bavardage. Attachez votre ceinture, mettez votre casque et décollez vers l’aventure spatiale de Konami.

 

Vic viper le seul… L’unique

Impossible de parler de Gradius sans mentionner sa star : le célèbre chasseur spatial Vic viper. Ce chasseur ultra perfectionné est le dernier espoir de votre planète natale contre les envahisseurs aliens qui comme d’habitude n’ont rien à faire d’autre que de la détruire. Grâce à des pastilles rouges appelée « gradius » collecte sur vos ennemis votre coucou de métal pourra évoluer et devenir surpuissant. Mais Vic viper n’est pas seulement présent dans les différents Gradius mais aussi dans Parodius (qui d’ailleurs reprend son gameplay avec la barre d’option) où il est jouable. Je vous le laisse admirer sur ces screenshots repris de différents Gradius.

 

Armé a bloc

Même si les critiques de l’époque faisaient remarquer la trop grande similarité du troisième épisode avec ces prédécesseurs, Konami a fait l’effort d’introduire quelques nouveautés qui sont franchement bienvenues dans une saga aussi conservatrice qu’est Gradius. La grosse nouveauté de ce premier épisode 16-bits est la barre d’option paramétrable (rien que ça !). Grâce à elle on peut désormais choisir les options de son choix ce qui approfondit le gameplay et permet de apporter un peu de stratégie à l’ensemble. Avec la barre d’option paramétrable arrivent également de nouvelles armes qui vont enrichir le (hélas !) modeste arsenal de votre engin, mais ne vous inquiétez pas il y a assez de choix pour trouver son bonheur et occasionnellement le malheur de vos ennemis entre les différents missiles, lasers et autres armes qui font des gros trous partout.
Également la nouveauté de cette version est d’intégrer un nouvelle arme symbolisée par un point d’exclamation qui permet de lancer une super attaque, d’améliorer au maximum votre tir ou de rétrécir. Trouver la combinaison optimale augmente vos chances de survivre ce qui est dans un jeu comme Gradius un paramètre à ne pas négliger sous peine de finir en « game over ». Là où Gradius II était laxiste, Gradius III est impitoyable : aucune erreur ne sera toléré et en sachant que le jeu est radin en vies… Vous risquez de voir souvent l’écran du game over.

 

Quand le passé rencontre le présent..

Cette épisode est une sorte de mix entre les différents Gradius sortis auparavant : en effet 4 ou 5 des niveaux proposés sont ceux des deux premiers épisodes de la série. C’est a dire : le niveau avec les Moais (les statues de l’ile de pâques ), le niveau terrestre avec l’écran remplis de cannons & chars ennemis, la planète de feu est un grand classique du shoot’them up et le niveau organique. Les niveaux inédits et originaux se situent au début (1 et 2 niveaux : le désert et une planète liquide) et vers la fin du jeu (le niveau 6 avec sa jungle luxuriante). Bizarrement les niveaux les plus réussis graphiquement se situent dans la deuxième partie du jeu… Ce qui fait que seul le joueur persévérant les verra, car les autres n’auront pas la patience de les atteindre ce qui est bien dommage. Il faut savoir que ce jeu est destiné au fans du genre c’est le risque de laisser le grand public sur l’aire de repos. Alala… un genre prolifère autrefois (le shoot them up) il a quasiment disparu aujourd’hui : peut-être que la raison de sa disparition est le fait que le shoot them up est un genre trop élitiste pour satisfaire les masses.

 

L’art du pixel

Les graphismes de Gradius sont agréables à défaut d’être impressionnants : les graphistes de Konami ont fait du bon boulot, car c’est propre et détaillé, cependant on regrette que certains niveaux sont déprimants (fond noir avec quelques petits pixels qui sont supposés être des étoiles) graphiquement. Heureusement les animations des ennemis, et du boss sont quasi impeccables. Après le passage au 16-bits la série a vaincu un de ses vieux démons à savoir les clignotements. Mais beaucoup de niveaux ont comme du noir en arrière plan ce qui gâche un peu la prestation. Même si leu jeu est modeste, les graphismes de certains niveaux ont bénéficié d’un soin particulier qui prouve que ce Gradius en a dans le ventre. Le jeu est également rempli de clin d’oeil et de références aux épisodes antérieurs de la série que les connaisseurs s’amuseront à débusquer.

 

Du plomb dans l’aile

Cependant le défaut qui plombe le jeu c’est les ralentissements. A cause d’eux le rythme du jeu est trop haché, notamment lorsque l’écran est rempli par un trop grand nombre d’ennemis. Mais ce défaut se transforme en astuce qui facilite un peu le jeu car il est (plus) facile alors d’éviter le tir nourri de vos adversaires. Les ralentissements sont la principale cause de l’accueil mitigé du public lors de la sortie du jeu. Pourtant nombre de shoot them up (a des rares exceptions bien sûr) sur snes ont le même problème, mais c’était pas une raison pour les renier, malgré tout on considéra que Gradius III était raté… Une erreur ! Même si le jeu est très dur (notamment le niveau avec 6 boss qui se succèdent) et que le jeu souffre de ralentissement, il reste jouable et garde son souffle épique.

 

Symphonie spatiale

Konami a vraiment soigné la bande son de cet épisode 16-bits avec des rythmes électro pop rock collant parfaitement à l’ambiance des différents niveaux. A l’époque (si je ne me trompe pas) Konami a même sorti un CD avec toutes les pistes du jeu. Même aujourd’hui, malgré leurs ages les musiques valent la peine d’être écoutées sur un CD, sur votre mp3 ou sur votre ordinateur, essayez vous ne serez pas déçus ! A part la bande-son optimiste du jeu il y a également les bruitages qui eux sont moins réussis que la musique malheureusement. En effet, ils manquent de punch (surtout pour les explosions) et sont un peu léger pour ce genre de jeu, mais ceci est d’autant plus bizarre qu’une partie des bruitages est réussie (voix digitales, cut-scenes, etc..).

 

80%
Impéc !

Gradius III

Coté graphisme, simple et sans fioritures, les graphismes restent agréables à l'oeil, cependant (surtout dans la deuxième partie du jeu) certains niveaux sont magnifiques, par contre carton rouge pour les ralentissement qui finissent par agacer. Pour ce qui est du gameplay, seulement la croix directionnelle et deux touches pour contrôler sa machine-on ne peut faire plus simple, le système d'option (peu évident au début) approfondit agréablement le gameplay. La bande son est quasi-parfaite : musique sublime, seuls les bruitages ternissent l'ensemble. Concernant la durér de vie, il y a 7-8 (sans compter les stages bonus) niveaux c'est peu, mais la difficulté monstrueuse et l'impossibilité de sauvegarder rallongent la durée de vie. Ce jeu est destiné aux joueurs aguerris, novices - s'abstenir. Pour conclure, nous pouvons dire qu'il s'agit du premier grand shoot de la console. Finir ce jeu constitue un véritable challenge, tant la difficulté est impitoyable. Mais cette aventure spatiale vaut le coup d'être joué malgré ces problèmes techniques.

  • Graphisme
  • Musique/son
  • Jouabilité
  • Scénario
  • Durée de vie

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