Indiana Jones’ Greatest Adventures

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Genre: Plates-formes
Développeur: Factor 5
Éditeur: JVC
Date de sortie: 1995
Nombre de joueurs: 1

 

Indi ne meurt jamais! Après deux adaptations catastrophiques sur Nes avec Indiana Jones & The Last Crusade et Indiana Jones and the Temple of Doom, il revient sur Super Nes pour une compilation originale dénommée Indiana Jones’ Greatest Adventures.

Bienvenue mes chers amis pour un nouveau test édité par vos serviteurs: Metalblade et Hedge ! Un test un peu particulier, en effet, puisqu’il est motivé par la sortie récente du quatrième volet de la saga culte des Indiana Jones le 21 mai 2008, Indiana Jones and the Crystal Skull’s Kingdom, soit Indiana Jones et le royaume du Crâne de Cristal, après un silence radio de près de – si mes souvenirs sont exacts – 20 ans (le dernier épisode, Indiana Jones et la dernière croisade est sorti en 1988 ou 1989). Cet Opus fesant suite aux deux épisodes catastrophiques de notre bonne vieille 8 bits de chez Nintendo testé par le très sympathique Angry Video Game Nerd. Publié par JCV Musical Industries, nous retrouverons ici une compilation de la trilogie qui va réhausser la réputation de notre aventurier. Mais bon, trêve de discussions, il est temps de s’intéresser au test proprement dit : Indiana Jones’ Greatest Adventures, qui se trouve être un condensé de la trilogie originelle sortie sur Super Nintendo respectivement en 1994 pour les States et l’Europe et en 1995 pour nos amis nippons.

En clair, ressortez le stetson et le fouet du placard, dépoussiérez-les un bon coup, car nous allons de ce pas incarner l’un des phantasmes de la gente féminine 😉

 

 

 

 

Côté réalisation, un sacré staff mobilisé

Puisqu’aucun opus estampillé du personnage incarné par Harrison Ford n’a, jusqu’alors, été réalisé sur notre 16 bits préférée, Lucas Arts, éditeur surtout connu – bon gré mal gré – notamment à travers une autre licence – celle de Star Wars, pour ne pas la citer – a décidé de s’entourer de beau monde. Et il ne trouve pas mieux que, d’une part, racheter la licence à Steven Spielberg, et faire appel au développeur Factor 5 pour mener à bien son projet.

Factor 5, un nom qui ne doit pas vous être inconnu, pour peu que vous soyez un joueur déjà bien connaisseur. Eh oui vous avez mis le doigt dessus. Il n’est autre que le géniteur de la série des « Turrican » (un très bon jeu de tir/plateforme dont je vous conseille, au passage, de consulter le test vidéo réalisé par Hedge, c’est une véritable tuerie !). nb de Hedge : Mon test ou le jeu Metal ?? ^^”

Autre nom à retenir dans la production du jeu : JVC, responsable de la trilogie des “Star Wars“, mais cette fois-çi en trois cartouches bien distinctes. Nous verrons d’ailleurs par la suite que cet épisode d’Indy est fortement influencé par son modèle. Notamment, le Sprite d’Indy qui a totalement été récupéré du jeu Super Star Wars: Return of the Jedi et adapté pour Indy.

Le soft qui sortit en 1994 aux US/Europe et en 1995 au Japon regroupe l’ensemble de la trilogie : Indiana Jones: Les Aventuriers de l’Arche Perdue puis Indiana Jones et le Temple Maudit et enfin Indiana Jones et La Dernière Croisade…

 

 

D’un point de vue graphique : un potentiel certain

Pour assurer le succès de son « bébé », le staff programmation de Factor 5 s’est fait, tel un sacerdoce, la joie de lui donner une personnalité à l’image de son héros : la « Indy touch » comme je l’appelle. Et de ce point de vue, il n’y a pas de souci, l’univers graphique est pleinement respecté, on y retrouve toutes les scènes cultes de la trilogie, de la course poursuite contre un rocher (niveau 2 !) au combat sur le tank le long du Canyon du Croissant de Lune…

Les niveaux sont, eux, précédés d’images digitalisées du plus bel effet – une mode à l’époque – tirées des films, comme celles-ci

Certains effets valent également le détour, notamment dans le niveau 1 où les feuilles sur le sol volent sur votre passage, un truc peut être anodin aujourd’hui mais qui faisait toute la différence à l’époque. On notera aussi certains effets de transparences du plus beau rendu. Enfin, certains niveaux se la jouent carrément en mode 7 ; mais ça, c’est du territoire connu ;).

Continuons dans notre lancée de fleurs en félicitant le système de sauvegardes (ou plutôt de mot de passe) très bien pensé puisqu’il sont SIMPLES. Un fait non négligeable car le jeu n’est pas spécialement facile et ils sont relativement fréquents pour pouvoir le terminer…. (qui a maudit Jurassic Park?? 😉 ).

Concernant l’arsenal de notre aventurier, sachez qu’il dispose en tout et pour tout de ses poings, son fouet, d’un flingue et de grenades dévastatrices, certes “pas énorme” me diriez vous, mais c’est la fidélité au film qui veux ça. D’ailleurs le jeu se veut tellement fidèle que vous allez même vivre une phase contre un boss équipé de son sabre que l’on descend avec une seule balle ! Comme lors de la scène au Caire dans Les Aventuriers de l’Arche Perdue ou un mec fait une belle démonstration de sabre pendant que Harry le regarde, le laisse terminer, et sors son flingue pour le calmer ! Ce qui est drôle c’est que les ennemis lambda, eux, résistent bien plus longtemps aux balles que ce boss.. mais ne boudons pas car l’intention y était.

 

Touche pas à mon Indy !

Vous remarquerez sans doute que sur le net, ce jeu a plutôt la côte… et c’est peu de le dire :

Adulé par Nes Pas
Magnifié par Aitpast
Ou encore Glorifié par Kenseiden sur Emunova

Il est certain que vous verrez peu de sites descendre ce jeu, il va falloir donc que j’y aille avec des pincettes sous peine de m’attirer les foudres des plus amoureux du soft. L’énorme point fort du jeu concerne clairement sa diversité, à vrai dire le jeu regorge d’idées parfois très impressionantes ! La durée de vie est très longue, puisque ce n’est pas moins de 12 différents niveaux qui vous attendront pour Les Aventuriers de l’Arche Perdue :

De la découverte du temple de Chachapoyan, à votre visite de la ville du Caire en passant par la course poursuite avec le fameux rocher! Mais ce n’est pas tout puisque l’aventure continuera avec pas moins de 8 étapes différentes pour Le Temple Maudit avec son clin d’œil à Star Wars avec le Club Obi Wan du premier niveau ou la course dans la mine avec le wagonnet tout en mode 7…. chapeau. À vrai dire, je me rends compte que j’avais l’intention de vous montrer beaucoup plus d’images que ce qui est présenté ici mais cela risquerait de surcharger le test déjà bien fourni. J’avoue que cela fait défaut au jeu puisque sa diversité est telle que l’on se retrouve avec plusieurs “jeux” dans le jeu. Par exemple lors du wagon dans la mine en mode 7, il est possible de viser des interrupteurs pour se frayer son chemin. Au Club Obi Wan, des viseurs vous pourchasse dans le but de vous abattre avant que vous ne récupériez un antidote censé vous sauver d’un poison mortel…

Ce n’est pas fini !!! L’aventure se terminera en beauté avec Indiana Jones et la Dernière Croisade et ses 8 niveaux. On pourrait parler des catacombes de Venise ou encore du vol en avion (toujours en mode 7) pour s’achever dans la pièce du Graal avec le boss finale qui cette fois en vaut la chandelle…

Vous vous doutez bien que pour parfaire un jeu aussi long (et difficile au demeurant), il existe un point primordiale à respecter : La jouabilité. Rassurez vous, c’est du tout bon ! La prise en main d’Indy est quasi intuitive, seule la petite roulade à la “Samus Aran” met un peu de temps à se déclencher, mais cela relève du piaillement. Ce que l’on appréciera énormément c’est également le fait qu’Indy puisse claquer son fouet (ou tirer avec son flingue) dans presque tous les sens possibles, un peu comme Simon dans Super Castlevania 4. La comparaison s’arrête cependant bien là !

Parlons de la durée de vie, point relativement important quand on ne peut s’acheter un jeu tous les mois. Au dire de mes précédents paragraphes je suppose que vous voyez dans quoi vous mettez les pieds… Ce jeu est fichtrement long, et fort HEUREUSEMENT que les programmeurs ont eu l’ingénieuse idée d’insérer des mots de passes ACCE-SSI-BLES !!! Car en plus d’être un jeu long, il y réside parfois une difficulté plutôt dantesque… voir même hors norme (non ne me parlez pas du niveau de Brunwald).

Vous aurez donc de quoi faire durant votre aventure. Déjà fort d’une expérience réussie avec les épisodes de Star Wars sur Snes, JVC signe de nouveau un jeu extrêmement varié dans l’action, malgré l’arsenal un peu réduit de notre Hindi (oups je voulais dire Indy ^^” ) nationale.
Là ou le bat blesse… !

Malheureusement pour nous (enfin, surtout pour vous, en fait), malgré les efforts évidents avancés, il subsiste des défaillances T_T. Graphiquement d’abord, je dois personnellement bien avouer que je suis resté un peu sur ma faim, les graphismes étant de qualité inégale, surtout les niveaux en mode 7 en fait… Au niveau de la bande son, nouvelle déconvenue. Malgré la présence du thème historique du film, ça reste très moyen, et en plus, elle est très en retrait. D’où une certaine difficulté à « entrer dans le jeu ». Factor 5 s’est également pris au jeu en insérant quelques voix-offs façon Turrican, sans plus de succès…

Tous ces petits défauts viennent entacher le plaisir, il s’agit souvent de “détails” mais lorsqu’ils sont accumulés de la sorte, ça en devient un poil pesant. Souvent il s’agit de bricoles… mais prenons un truc bête lorsque Indy met un coup de poing dans le vent, on entend le même bruitage que si il avait frappé un ennemi…

Nous vous avions parlé du fameux détail quand Indy marche sur les feuilles, cela partait d’une bonne intention mais le rendu aurait mérité d’être plus réaliste. De même pour les étapes d’animations, Indy peut tirer dans tous les sens, de même pour son fouet et c’est une bonne chose : Mais quand on le voit se balancer à la “Belmont”, on s’aperçoit que quelques sprites/secondes n’auraient pas été superflus car le résultat saccade un peu et c’est bien dommage.

Tant que j’y pense, prenons la course poursuite au niveau 2 de la boule dans le temple, une idée brillante en soit et très fidèle au film, cependant le champ de vision des obstacles s’en retrouve tellement réduit qu’il faut apprendre par cœur tout le trajet pour millimétrer ses sauts sous peine de finir dans un gouffre et de jeter le jeu par la fenêtre de par la même occasion… Il y a aussi la musique que je qualifierai d’exaspérante comme expliqué au début. Autre fait “bizarre”, tous les ennemis quels qu’ils soient meurent en brûlants (??) j’ai toujours pas compris pourquoi.

 

Qu’on se le dise, Indiana Jones’ Greatest Adventures n’est pas un incontournable mais il s’agit d’un (très) bon jeu, surtout lorsqu’on le compare aux versions antérieures.
Il n’est certes pas aussi culte que la version PC du jeu, le fantastique Indiana Jones and The Fate of Atlantis mais la comparaison s’arrête ici, car il s’agit cette fois d’un Point’n Click.

Concluons en stipulant que ce soft aurait pu être parfait si ces fameux détails n’avaient pas été négligés, le résultat donne un rendu parfois “amateur”, et pas toujours adroit. Heureusement que dans les grandes lignes, le jeu répond à nos attentes… à recommander pour ceux qui sont en manque d’action et qui sont fans d’Indy !

 

74%
Bon jeu

Indiana Jones' Greatest Adventures

  • Graphisme
  • Musique/son
  • Jouabilité
  • Scénario
  • Durée de vie

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