Romancing SaGa 3

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Romancing SaGa 3, un jeu en tout point mémorable qui aura marqué toute une génération de fans de RPG. Sorti en 1995 sur le continent japonais par un Squaresoft à cette époque encore audacieux, cette perle de la SNES mérite amplement qu’on s’attarde sur son cas.

 

Genre : RPG
Développeur : Square
Éditeur : Square
Date : 1995
Joueurs : 1

 

6ème né de la série des SaGa, licence très peu connue de par chez nous (initiée sur GameBoy avec les SaGa (FF Legends aux US) continuée sur SNES avec les Romancing SaGa puis les deux SaGa Frontier sur PSOne et enfin achevée à ce jour par Unlimited SaGa sur PS2), je vous présente Romancing SaGa 3, un jeu en tout point mémorable qui aura marqué toute une génération de fans de RPG. Sorti en 1995 sur le continent japonais par un Squaresoft à cette époque encore audacieux, cette perle de la SNES mérite amplement qu’on s’attarde sur son cas.

Et si on créait 8 scénarios ?

Tous les 300 ans, une éclipse a lieu, et toute nouvelle vie née ce jour-là meurt. Un jour, un enfant survécut et devint le Roi Démoniaque, ouvrant la porte des abysses et semant chaos et désolation avec ses hordes de démons avant de disparaître en laissant le monde aux mains des 4 seigneurs des abysses.
300 ans passèrent et un autre enfant survécut. Il devint le Roi Sacré en chassant les démons et en refermant la porte des abysses. Une ère de paix était avancée.

Le jeu débute 310 ans après ces évènements. Tous attendent avec appréhension l’apparition de la nouvelle éclipse. Le prochain survivant sera-t-il un Roi Démoniaque ou un Roi Sacré ?

Le jeu commence lors d’une nuit orageuse. Le roi Mikhail est parti combattre des monstres, ce qui laisse la place au baron Godwynn pour le coup d’état qu’il espère réaliser depuis bien longtemps. La sœur de roi, Monica, s’échappera alors du château en cheval grâce à l’aide de son amie Katalina. Mais le cheval refusa d’avancer plus loin et la princesse trouvera conseil dans un camp et sera escortée jusqu’à son frère afin de le prévenir. Ce début de jeu est commun à tous les scénarios, avec de toutes petites modifications (pas beaucoup en fait) suivant le personnage que vous choisissez.
En effet, tout comme dans un Seiken Dentetsu 3 ou un Live A Live vous pouvez choisir en début d’aventure parmi 8 personnages, chacun ayant un scénario différent mais en relation avec le scénario original (tous les scénariis se recoupent) et qui donne un aperçu différent de la trame scénaristique globale de Romancing SaGa 3. C’est d’ailleurs l’une des principales particularités de la série (sauf pour les 3 premiers SaGa). Voici les 8 personnages que vous pouvez incarner.

Julian : Il est originaire de Pidonia. Il a grandit avec Ellen, Thomas et Sarah. Il est assez fonceur et agit sans vraiment réfléchir. On ne sait pas grand-chose de lui car il parle très rarement de lui et de sa famille. L’arme de prédilection de Julian est la « short sword » qu’il maîtrise le mieux pendant le jeu.
Thomas : Également originaire de Pidonia, il a été élevé par un homme riche lui permettant d’avoir une enfance heureuse auprès de ses amis. Maintenant adulte, il a été prié par son père de parcourir le monde et de retrouver Muse. Thomas est un personnage plutôt calme, à l’inverse de Julian. Son arme de prédilection est la « spear ». Plutôt faible au début, il deviendra plus fort à la fin de l’aventure.
Mikhail : Très jeune, il a du s’asseoir sur le trône de Roanne. Ce personnage très gentil et sage voit la qualité des gens dès qu’il les voit. Il n’y a pas grand-chose à dire de lui. Son arme préférée est la « rapier ». Plutôt fort en début d’aventure, tout le monde le surpassera à la fin.
Harid : Harid était autrefois un prince mais suite à un complot, il a été remplacé par un nouveau gouvernement. Il parcourt désormais le monde en qualité de « swordsman » tout en rêvant de vengeance. Harid est le personnage le plus fantastique du jeu. Le plus fort au début, il le reste jusqu’à la fin. Sa rapidité est sans égal. Il est spécialisé dans les « kamsheen » et les « short swords ».
Sarah : La jeune sœur d’Ellen est très calme, sauf quand quelque chose l’effraie. Très attachée à sa sœur et à Julian, elle sera impliquée dans une affaire importante. Elle est une bonne utilisatrice de « bow » dont elle acquiert les skills facilement. Ses caractéristiques sont un peu faibles, mais elle reste une très bonne magicienne.
Ellen : Elle est originaire de Pidonia, comme beaucoup de personnages. Elle est très protectrice avec sa sœur qui est très fragile. Elle semble savoir que Julian l’apprécie beaucoup et en joue. Ellen est très têtu et rarement elle change d’avis en ce qui concerne sa façon de penser. C’est un très bon personnage, ayant beaucoup de HP et une bonne attaque. Elle préfère les « axes » et les arts mariaux.
Monica : C’est la princesse de Roanne et la sœur de Mikhail. Elle a la réputation d’être très gentille. Elle est très polie avec tout le monde, et particulièrement avec Katalina, qu’elle considère comme une amie. Monica n’hésitera pas à essayer de sauver son frère, même si cela la met en danger. Elle est plutôt faible et sa meilleure arme est sans doute la « small sword ». Assez douée en magie, elle se révèlera un personnage très agréable à jouer.
Katalina : Il est à noter que ce personnage ne peut être joué qu’à condition de jouer son scénario (sauf dans l’introduction de certains scénarios). C’est la « servante » de Monica. Cette dernière place de grands espoirs en elle. Suite à l’affaire de la « Masquerade » qu’elle donna involontairement à un démon, elle part à sa recherche, cheveux coupés, jurant qu’elle ne rentrerait pas à Roanne tant qu’elle ne l’aurait pas retrouvé. Probablement l’un des meilleurs personnages du jeu, de part sa rapidité et la maniabilité qu’elle possède des « big swords ».

Lorsque vous choisissez un scénario, vous pouvez déterminer la classe de votre personnage parmi 5 : marchand, guerrier, chasseur, écolier, noble. Chaque métier détermine les caractéristiques de votre personnage. Ainsi, l’écolier possèdera plus d’intelligence, le guerrier plus de force, le noble plus de charisme, le chasseur aura une plus grande agilité et le marchand possèdera des dons de négociation. Vous pouvez également choisir l’arme de prédilection de votre personnage. Au final, vous customisez votre personnage.
Vous pouvez dans l’aventure recruter les différents personnages moyennant quelques conditions. Ainsi, Monica et Mikhail ne pourront pas être engagés tous les deux, auquel cas l’un des deux s’en va de l’équipe. De plus, Katalina ne peut pas être recrutée. Une sorte de personnage ultime :D. A noter qu’au final ce ne sont pas moins de 29 personnages que l’on peut jouer pour seulement 5 dans votre équipe. Je me souviendrais éternellement du bonhomme de neige… Vous pourrez aussi recruter un homard, une fée, etc…

Je tiens à préciser que le jeu est loin d’être facile. À l’inverse de beaucoup de RPGs modernes, vous n’êtes que très peu guidés (un peu comme dans les DraQue) et il vous faudra par conséquent discuter à beaucoup de monde pour obtenir des indices susceptibles de vous indiquer votre prochaine destination. Si cela peut rebuter certains joueurs ayant l’habitude qu’on les guide un tant soit peu, les gamers adeptes de l’ancienne école y trouveront leur compte. Ceci dit, lorsque vous arrivez dans le donjon, vous n’aurez plus qu’à le parcourir tranquillement. Difficultés aussi sur les combats, mais j’y reviendrais tout à l’heure.

 

Dégustons du monstre !!!

La grande force de Romancing SaGa est sans nul doute son système de combat. A la base, un combattant est à l’avant et quatre autres à l’arrière. Ces 4 combattants ont le choix parmi différentes positions en combats. Vous pouvez alors choisir les actions que vos personnages effectuent, tout en ayant la possibilité de changer de formation pendant le combat. Ces formations sont très utiles, car avec un peu de sens tactique, on peut venir facilement à bout de toutes les situations, pour peu que les personnages soient bien placés. Cela permet d’avoir des formations de soutien très performantes.
Chaque combattant à la possibilité de s’équiper de deux armes ce qui permet de s’adapter en fonction du type d’ennemi que vous rencontrez. Autre aspect intéressant, lorsque le héros se place en arrière, vous pouvez alors combiner les magies, qui deviennent alors un déluge d’effets lumineux ahurissants et d’une puissance dévastatrice.

Parlons un peu des techniques et des magies. Chaque technique est apprise aléatoirement (ce qui est assez énervant quelques fois). Lorsque l’une d’entre elle est disponible, elle apparaît en rouge sur l’écran. Pour la maîtriser vous devez l’utiliser jusqu’à ce que le nom de la technique soit écrit en noir. Vous pouvez alors la disposer où bon vous semble. Il en est sensiblement de même pour les magies, qui augmentent de niveau au fur et à mesure que vous vous en servez. Seules deux magies vous sont autorisées : une de base (fire, wind,…) et une évoluée (sun, moon…). Il est donc primordial d’affecter vos magies en fonction de celles que les autres personnages possèdent. A noter qu’il est possible de les changer, moyennant finances. Remarquons également que les points de techniques (armes) et de magies sont séparés, ce qui est assez utile dans certains cas.
Comme je l’ai dit plus haut, les combats sont assez difficiles. Même s’il est possible de les éviter car les ennemis sont visibles sur la carte, ils restent très techniques et coriaces. Ne parlons même pas des combats obligatoires qui peuvent vous faire arracher les cheveux si vous n’avez pas pris le temps d’augmenter les magies et les capacités des armes de vos personnages.

Dans ce jeu, il n’y a pas de niveau. Le système de progression des personnages se fait un peu à la manière de Final Fantasy II. Personnellement, j’avais horreur de ce système dans FF2 mais là il est beaucoup plus intéressant et mieux gérable. Explication : aucune des statistiques des personnages ne peut baisser. En fait elles restent fixes tout au long du jeu (sauf les HP et les MP). Mais comment devenir plus fort alors ? C’est très simple. Vous avez 5 compétences concernant différents types d’armes et plus vous utilisez une arme de cette compétence, plus cette compétence augmentent, vous aurez alors accès à de nouvelles techniques et vous devenez plus puissants. Il en est de même pour les magies. Un système assez basique, mais vous verrez à quel point il s’avère très bien pensé. Autre statistique à ne pas oublier, les LP ou life point qui sont apparus dans les premiers SaGa et qui détermine le nombre de fois que vous êtes « autorisés » à faire mourir un personnage.

 

Musiques et graphismes

On s’attaque ici à du lourd. Commençons par les graphismes. Comment dire ? C’est impressionnant. Les sprites sont super détaillés, les décors variés et agréables. Les effets de lumières sont ahurissants, surtout pour les magies combinées. Le jeu peut sans nul doute être rapproché à Final Fantasy 6 ou Tales Of Phantasia, tant c’est magnifique. Les boss sont excellents, très détaillés, sûrement ce qui se fait de mieux sur la console. Aucune fioriture… Ou presque. En effet, la fenêtre des messages et particulièrement laide. Je ne sais pas pourquoi mais ça a rebuté pas mal de joueurs que je connais, et j’ai moi aussi eu du mal, surtout lorsque l’on a l’habitude des fenêtres en dégradé de bleu des Final Fantasy ou des Tales of, qui sont plutôt jolies.

Il n’y a pas que les fenêtres de messages qui sont à déplorer (mais cela fait au final aussi le charme de Romancing SaGa 3, une fois la pilule avalée), quelques uns des décors (mais très très peu) sont assez pauvres, notamment la sorte de prairie qu’on visite vers le début du jeu. Au final, ces décors sont noyés par les autres magnifiques, et on les oublie assez facilement.
Parlons musique. Alors là, rien n’est à déplorer ! Les musiques sont absolument magnifiques, surtout celle des combats, probablement l’une des meilleures. L’homme à qui nous les devons ? Hamauzu (si c’est la bonne écriture^^), qui officie actuellement au poste de compositeur pour Final Fantasy XIII. Et force est de constater que toutes les musiques sont à tomber par terre. Mention spéciale pour la musique d’ouverture et l’Ending Theme, mirobolant à plus d’un titre. Je citerais aussi à titre d’exemple l’excellent thème de Monica. Du pur bonheur.

 

80%
Pas mal

Romancing SaGa 3

Romancing SaGa 3, probablement l’un des meilleurs RPG de la SNES qui vous tiendra en haleine pendant minimum 30 à 40h en ligne droite (suivant si vous bloquez ou pas) et bien plus si l’on veut essayer les mini jeux qu’on nous. Vous en aurez pour environ sept fois plus de temps si vous prenez le temps de faire tous les scénarii. Ayez une soluce sous la main au cas où, car il est assez énervant de bloquer 3 heures parce qu’on ne sait pas où aller. Jeu qui ravira sans nul doute tout fan de RPG qui se respecte, Romancing SaGa 3 est le digne successeur des deux premiers Romancing SaGa, avant que la licence ne prenne une tournure plus aquarelle. À essayer absolument !

  • Graphisme
  • Musique/son
  • Jouabilité
  • Scénario
  • Durée de vie

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