Syndicate

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Genre : Stratégie
Développeur : Bullfrog
Éditeur : Electronic Arts
Date : 1993
Joueurs : 2
Impression générale : 10/10

 

Introduction

Syndicate, un des prestigieux fils de Peter Molyneux (une figure emblématique du jeu vidéo à connaître !), né en 1993, on en attendait pas moins de la progéniture de Sir Peter (qui est aussi le papa de Populous, Magic Carpet et Dungeon Keeper). Syndicate a été produit par Bullfrog en 1993 (l’an de grâce), édité par Ocean software licencié par EA.
Ce jeu est également sorti sur d’autre plates-forme, sur Pc (désormais, cette version est un abandon ware), Amiga, Megadrive, 3DO, Jaguar et Amiga CD32. Bien sûr la version PC est plus aboutie que la version SNES, cependant, cela ne rend pas cette dernière mauvaise pour autant, loin de là !
Bon je vais situer le contexte général, vous êtes un syndicat cherchant à établir son autorité sur le monde. Pour cela, il faudra convaincre des personnes importantes, voler des projets d’arme, assassiner des personnes bien précise à l’aide des 4 cyborgs que vous incarnerez. Bien sûr, pour corser la tâche, les syndicats ennemis vont tenter de vous mettre des bâtons dans les roues.

 

Techniquement, ça dit quoi ?

Au premier abord, on s’aperçoit que les graphismes en 3D isométrique sont indignes de la SNES.
Les cyborgs sont simplistes (on dirait des pervers en imperméable …) l’animation n’est pas au top.
Pour ceux qui auront testé les version PC et autre, … ils se rendront compte que le design est relativement différent, malgré une ambiance commune à toute les versions.. Les musiques sont très simplistes, ainsi que les bruitages…
Première réflexion, « ils se sont pas foulé dis donc …. ».

Ce qu’il faut savoir, c’est que le graphisme et la bande-son plongent le joueurs dans une ambiance sombre, stressante. Ils envoûtent le joueur de par le simplicité et leur efficacité. Another World (By Eric Chahi en 1991, un monument du jeu vidéo français ! J’vous jure !) ça vous dit quelque chose ? Et ben c’est le même topo : graphismes déroutant, bande-son simple, basique et pourtant, on est catapulté dans une ambiance qui nous scotche (marron, le scotch…) devant l’écran. (Après ça, je le retiens, le mec qui dit que c’est moche !). Mais comme ce n’est pas le sujet, je passe.

 

Phase 1 : Briefing, équipement

J’en entend un qui crie « Bon quand est ce qu’on joue ?! » Minute papillon !
D’abord on va équiper nos gus et les briefer… L’écran de briefing/équipement/… est un écran d’ordinateur dans lequel on navigue entre les options, cartes, briefing, sélection des cyborgs, armement, améliorations et recherches. Bon comme je suis un joueur méticuleux, je navigue dans l’ordre… (bah quoi ?)
Je choisi sur la carte ma mission, je lis les objectifs et le contexte de la mission, je choisi mes cyborgs, je leur achète des armes (« Oh ! dit, tu m’achète un bazooka ? »), je constate avec mécontentement que je n’ai pas assez d’argent pour les améliorer, idem pour la recherche de technologie… Je lance donc la mission.

Dans le cas où j’aurais été pété de thunes, j’aurais équipé mes cyborgs avec les armes que je veux, je leur aurait acheté le cerveau dernier cri et les jambes les plus récentes. J’aurais ensuite lancé les scientifiques sur la recherche d’une forme d’arme d’explosion massive (plus ça pète, plus c’est drôle)…
L’argent se gagne comme un salaire, on gagne de l’argent toute les 50 secondes environ… On réussi les missions, on reçoit l’argent et on dépense. On peux augmenter la taxe dans les pays conquis (les pays dans lesquels on a réussi les missions) afin de se faire encore plus d’argent (attention à ne pas abuser quand même, ils auront vite fait de se rebeller !). Après chaque mission, un écran résume certaines caractéristiques du déroulement de la mission. Temps passé, nombre de civils tués, etc.… (c’est généralement l’occasion de rire un bon coup : 45 civils tués, précision > 2%)

 

Phase 2: La mission

Bon, les préparatifs sont faits, on est parti ! Les couleurs sont ternes, la musique stressante, … Le côté sombre du jeu ressort à merveille !

La maniabilité est déroutante au début, les commandes « cacher les armes ;», « changer d’agent », etc. s’effectuent en appuyant sur une touche et une direction en même temps, il faut s’y habituer avant de correctement prendre en main le jeu. L’objectif de mission est en permanence affiché un bas de l’écran avec une flèche désignant son emplacement.
Certaines missions sont très courtes (un assassinat et hop ! on évacue) d’autre sont plus complexes et bien plus difficiles ! Cependant, les objectifs se répètent, on tue, on persuade les cibles, …

Petite subtilité bien intéressante, il est possible d’alimenter un cyborg en drogue, cela lui permet d’être plus intelligent (sens de persuasion accru) , d’être plus rapide, il est possible de lui monter l’adrénaline, cela aura pour effet de le faire agir de son propre chef en exterminant quiconque sera sur son passage.Cependant les drogues s’épuisent et il faut être capable de les réguler si vous ne voulez pas jouer avec un légume en imperméable…

Une fois la mission accomplie, il faut choisir un autre pays à conquérir … Vous n’aurez pas besoin de refaire les missions à moins que vous ayez fixé des taxes trop élevée dans les pays conquis, ces dernier sont alors en mesure de se rebeller, ainsi vous devrez refaire la mission (ce qui rallonge la durée de vie du jeu pour les joueurs cupides …) Les affrontements entre agents sont fatals, si l’un de vos agents meurs, il ne vous sera plus accessible, il faudra alors persuader un agent ennemi de vous rejoindre (et c’est loin d’être facile …) si c’est chose faite, un cyborg sera rajouté à votre chambre cryogénique, cela rajoute en réalisme.

 

Et le multijoueur dans tout ça ?

Le multijoueur de syndicate est une étape obligée pour profiter de ce jeu. Il s’agit d’un mode coopératif, durant les missions, chaque joueur contrôle 2 cyborgs.

Le terme coopératif me fait beaucoup sourire car dans mon cas, les parties multijoueurs de syndicate tournent fréquemment au mode versus (il est possible d’activer ou non le “mode combat”, qui permet de faire mal aux cyborgs du copain) :

« Bon je m’occupe de l’agent …
– Moi aussi !
– Nan, tu risques de me tirer dessus ! ARRÊTE !
– M’en fous ! »
Un missile sortit du pistolet gauss de Fox et frappa un agent de Kaze.
« Abruti ! Tiens regarde ton agent ! »
Un bruit de laser se fit entendre « pvzvziouuu !»
« A pu ! Niark Niark !
– ‘Foiré ! »
Il sortit son fusil.
« Poum ! Gyahahaa !!
– Connard ! Prend ça !
– Nan je me casse, attrape moi ! Gniark !
– Regarde ça, et hop ! PAN ! »
Le dernier agent de Fox s’écroulât par terre.
« Bon stop, on recommence la mission.
– Bon ok mais pour la peine je t’achète pas de laser Gniark !
– Mais euuuhh….. »

Bien sûr, dans ce cas, la coopération était nulle. Au 2ème essai, l’esprit coopératif se faisait sentir, tandis que l’un s’occupe des policiers, l’autre persuade la cible. Ensuite, l’un va liquider les agents dans un certain rayon de manière à ce que l’autre puisse récupérer l’objet ciblé et évacuer la zone tranquillement sans risquer de perdre l’otage.
Bon je me suis fait comprendre ? Syndicate est à la fois un jeu VS et un jeu coop. en même temps (ce qui rallonge considérablement la durée de vie :-p)

 

 

88%
Une tuerie

Syndicate

Syndicate, c’est une tuerie vidéoludique ! Un assassinat au pouce (avec un "finish him" à l'index) ! Un massacre à la manette ! Malgré des apparences trompeuses, le jeu renferme un trésor de petites subtilités, de divertissement.
De plus le jeu ne vaut pas très cher, tout au plus 7€ (oh et puis même si il en valait 60, ...)
Pour peu que vous ayez un pote Supernintendomaniac qui veuille bien partager cette experience, vous aurez dans votre ludothèque un jeu unique, prenant, divertissant, enfin bref, je sais plus quoi dire, tellement y’a d’éloges à faire…
Bon là, si vous êtes pas convaincu, je sais pas ce qu'il vous faut, hein ! Un grand merci à Sir Peter pour cette bombe !

  • Graphisme
  • Musique/son
  • Jouabilité
  • Scénario
  • Durée de vie

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